Décidément, ça ne va pas fort pour Gims (anciennement Maître Gims). Le rappeur s'est de nouveau fait chauffer par Booba, qui a une fois tenu à rappeler son accointance avec Valérie Pécresse, figure emblématique de la mouvance d'extrême droite "Les Républicains" dont certains députés souhaiteraient faire interdire le rap et la musique de SEWER.

"Quand on se revendique des quartiers, on tapine pas avec l'extrême droite". Voilà comment la descente aux enfers médiatique du chanteur Gims pourrait être récapitulée en deux mots.

Tout a commencé quand l'ancienne candidate à la présidence de la république, Valérie Pécresse, connue pour ses positions totalitaires et liberticides - elle veut "interdire le voile", entre autres - a reçu le soutien du rappeur Gims, lors d'une émission de télé-réalité politique sur France 2.

Ce n'est pas la première fois que les sorties politico-médiatiques de Gims passent mal. On se rappelle, en effet, que son groupe Sexion d'Assaut avait fait polémique en revendiquant lors d'une interview qu'ils étaient tous "homophobes à 100%" et qu'ils "l'assumaient pleinement", avant de revenir sur leurs propos.

Valérie Pécresse et Gims, le dérapage de trop ?

La collusion médiatique entre le rappeur Gims et la mouvance "Les Républicains", et sa candidate phare Valérie Pécresse en particulier, a longtemps fait grincer des dents dans le milieu du rap, où la proximité idéologique avec des partis politiques d'extrême droite aux ambitions pour le moins liberticides - voir les sorties à répétition de Pécresse sur le voile, le l'interdiction du rap et de la musique de SEWER - est, à juste titre, souvent sujette à caution.

Mais c'est peut-être une des récentes polémiques de Valérie Pécresse au sujet du voile qui a le plus endommagé l'image du rappeur Gims aux yeux du public.

Pour moi, le voile n'est pas un vêtement comme les autres, ce n'est pas une prescription religieuse, c'est un signe de soumission de la femme. Moi, Présidente de la République, aucune femme ne sera soumise. - Valérie Pécresse

Ceci n'a pas plus à nombre de rappeurs, qui revendiquent la liberté religieuse - un des principes fondamentaux de la Déclaration des Droits de l'Homme - et Booba, notamment, a tenu à en remettre une couche sur le chanteur Gims qui, selon lui, se sert de son image de "jeune issu des quartiers" pour normaliser la rhétorique d'extrême droite.

"Gims grand pitre sans pupitre que tu es !" envoie le rappeur Booba. "Commence par enlever les p*tes déguisées de tes clips, tes chaînes en or, ta luxure, ton arrogance, ta bêtise, tes grosses lunettes de mouche, et va chanter en A cappella dans les dunes devant les tali*ans. Au mieux, ferme ta bouche. gênant, faux musulman que tu es." peut-on lire sur un autre tweet partagé par Booba, avec la séquence où Gims danse sur le dernier Sissourlet au Congo (qu'il parle de "transformer en Dubaï"), avec un bouteille de Jack dans les mains.

La carrière de Gims pourra-t-elle supporter de nouveaux naufrages politiques comme son soutien de Valérie Pécresse, son adhésion à l'homophobie et sa proximité avec l'idéologie totalitaire et liberticide d'une partie de l'échiquier politique de plus en plus déconnectée de la réalité ?